DE
RADIO MONTE CARLO
A
RMC INFO
 
 
 

RADIO MONTE CARLO nait avec les heures sombres de l'histoire lors de la seconde guerre mondiale. Les allemands décident de créer une radio de propagande sur le sud de la France et l'installent à Monaco, une situation géographique idéale à leurs yeux pour "couvrir" le sud du pays ainsi que l'Italie toute proche.

A la libération, les capitaux allemands de la SOFIRA (SOciété FInancière de RAdio), créée à l'occasion avec des fonds français et allemands sont confisqués et la radio revient alors aux gouvernements français et monégasques. La radio s'installe en 1946 dans un ancien palace de la principauté. Les programmes deviennent plus nombreux et la station augmente sa puissance d'émission en installant de nouveaux émetteurs en ondes moyennes.

L'âge d'or de RADIO MONTE CARLO commence au début des années 60, avec une audience en progression constante pendant près de deux décennies. En 1965, la station peut enfin rivaliser avec ses concurrentes (Europe n°1, La RDF et Radio Luxembourg - devenue RTL), grâce à l'installation d'un émetteur grandes ondes (GO) au Col de la Madone. Les années 60 voient aussi l'arrivée à l'antenne de nouveaux (et jeunes à l'époque) animateurs comme Pierre Lescure, Jean-Pierre Foucault ou José Sacré.

En 1974, la station peut enfin être reçue sur plus des deux tiers du pays, en grandes ondes et en ondes moyennes. A l'époque, ni RADIO MONTE CARLO, ni EUROPE N°1, ni RADIO LUXEMBOURG n'émettent sur la bande FM.

RADIO MONTE CARLO ITALIE voit le jour sur la côte d'azur et la station commence à ouvrir des antennes régionales un peu partout dans le sud du pays (Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier) et débarque à Paris.

Au début des années 80, la radio se diversifie avec des variantes rock et classique. Mais RADIO MONTE CARLO rate le train de la FM dans les années 80. Malgré le rachat de RADIO NOSTALGIE et RADIO MONTMARTRE, elle vit mal la fin de son quasi-monopole dans le sud de la France. Son audience commencera alors à baisser inexorablement, les auditeurs ayant découvert le son de la FM toute nouvelle.

RADIO MONTE CARLO parait alors bien vieillotte et les animateurs quittent le navire... Y compris Jean-Pierre Foucault, attiré par une autre station périphérique: RTL.

Les années 90 voient un sursaut et la station frémit à nouveau malgré la succession des équipes de direction. Yves Mourousi est appelé à la rescousse. On change tout: nouveau logo, nouvel habillage et nouveaux animateurs comme dans les année 60 ! Cette fois ce sont Alexandre Debanne, Dominique Duforest et Laurent Baffie qui arrivent à l'antenne. Mais tout celà ne suffit pas à enrayer la baisse de l'audience d'une radio toujours trop positionnée vers le sud-est.

Jérôme Bellay tentera en vain dès 1993 ce qu'il réussira quelques années plus tard avec EUROPE 1; orienter RMC vers une radio d'information. Un an plus tard, Jean-Pierre Foucault revient, cette fois en tant que directeur des programmes. Dans la foulée il installe Julien Courbet, venu de la bande FM, sur la matinale.
Foucault fait aussi venir ses "amis" Patrick Sabatier et Jean-Claude Bourret, et débauche "les chevaliers du fiel" de SUD RADIO. L'audience remonte légèrement jusqu'à 4,4 points puis dégringole à nouveau dès 1995. Cette fois la station abandonne son nom d'origine pour ne plus s'appeler que RMC.

RMC a un train de vie disproportionné par rapport à ses faibles résultats d'audience. La privatisation de la radio est alors sérieusement envisagée. En 1998, après trois tentatives, le groupe RMC est alors privatisé et démantelé. RADIO MONTMARTRE est vendue à LV and CO (ex-GLEM) et devient M'FM.
RADIO NOSTALGIE est vendue au groupe NRJ et devient NOSTALGIE tout simplement. Enfin, RMC est vendue au groupe pharmaceutique Pierre Fabre, déjà propriétaire de SUD RADIO.

De nombreux mouvements sociaux paralysent RMC. Le personnel est - à juste titre - inquiet sur l'avenir de la radio. Les antennes locales sont fermées et la nouvelle direction taille dans les effectifs: des 600 salariés, il n'en restera plus que 137 dont 42 journalistes.

En 1999 la radio prend un nouveau virage. Bernard Tapie arrive à l'antenne et dialogue avec les auditeurs. La radio est enfin numérisée et dans les mois qui suivent, Malher et Jean-Luc Reichmann rejoignent l'antenne. Mais en 1999, la radio aura perdu près de 50 millions de francs.

Le 5 juillet 2000, NRJ GROUP prend le contrôle à 83,3% d'RMC en rachetant les parts de Pierre Fabre. Jean-Paul Baudecroux réalise là un vieux rêve. Pour la première fois de toute l'histoire de la radio, c'est une radio musicale, issue de la libéralisation de la bande fm au début des années 80, qui achête une station généraliste et non plus l'inverse ! NRJ envisage de transformer la station en radio "news-talk" suivant le modèle américain. Débats, interactivité et proximité seront les points forts de la nouvelle RMC. L'objectif étant aussi de passer de 2,9 à près de 6 points d'audience en 2 à 3 ans.

Le 13 novembre 2000, NRJ GROUP annonce qu'il renonce à RMC du fait du dépassement du seuil des 150 millions d'habitants désservis par les fréquences du groupe (NRJ, CHERIE FM, NOSTALGIE, RIRE & CHANSONS). Alain Weill, directeur général démissionne d'NRJ et crée la société NEXTRADIO.  NRJ GROUP lui vend RMC. Le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) ne s'y oppose pas, NRJ n'ayant officiellement aucun lien avec NEXTRADIO.

Le 22 janvier 2001, la nouvelle grille "news-talk" voit enfin le jour. En juin, RMC devient RMC INFO, mélange d'EUROPE 1 et de FRANCE INFO avec de nombreuses émissions et rubriques, sur l'actualité, la politique, la santé, le sport ou l'économie. Christian Spitz (le fameux "Doc" de FUN RADIO) et Alexandre Delpérier arrivent à l'antenne tout comme Jean-Marc Morandini ou Brigitte Lahaye. Les infos s'installent tous les quarts d'heure.

Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour RMC INFO, mais la radio semble enfin sur la bonne voie. L'audience (1,9 point au printemps 2001) commence à remonter depuis l'automne 2001, mais la station devra aussi espérer de nouvelles fréquences pour combler son -immense- retard sur la moitié nord de la France. Pour ce faire, RMC INFO envisage sérieusement de se développer sur l'AM numérique qui verra le jour en 2002. La direction a également approché certaines stations SKYROCK désireuses de quitter le réseau de la radio rap. Enfin BFM fait aussi de l'oeil à RMC INFO et souhaiterait bien fusionner avec elle.

2002: Pour tourner définitivement la page, la station vient de quitter les studios de l'avenue Kléber pour des locaux plus spacieux dans le quinzième, près du périf' et RMC INFO raffle au nez de ses concurrents les droits de retransmission de la coupe du monde de foot.

La station a vu juste! En privilégiant les grands événements sportifs (foot, JO...) elle parvient a gagner de nombreux auditeurs. A l'automne 2005, avec 4,8 points d'audience, RMC enregistre sa plus belle audience depuis plus de 20 ans! Entre temps, RMC a racheté BFM... qui s'est déclinée en télé sur la TNT depuis novembre 2005.



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mise à jour: 27 MARS 2006



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